« L’approche par les communs : quelle capacité régulatoire ? Evaluer la capacité du mouvement des communs à structurer un modèle socioéconomique post-croissance ». Une mise en perspective Hauts-de-France / Wallonie. 

Adèle Pichot
adele.pichot.etu@univ-lille.fr
Après une année de classe préparatoire en lettres et sciences sociales au lycée Pothier d’Orléans, j’ai choisi d’entamer une double licence en économie et sociologie à l’université de Lille. J’ai ensuite poursuivi mon parcours au sein du master Économie et Management Public (EMP) de la même université, où je me suis intéressé à l’apport de la philosophie pragmatiste pour penser la place de la nature dans les sciences économiques et sociales. En seconde année de master, j’ai intégré la spécialisation Action publique, institutions, économie sociale et solidaire du master EMP. Dans ce cadre, je réalise un stage de recherche de six mois au sein de la Chaire de socio-économie des communs. Mes travaux portent sur la régulation des ressources environnementales communes chez Elinor Ostrom, analysée à la lumière des apports de Karl Polanyi et de la philosophie pragmatiste. Je commencerai en octobre 2025 une thèse portant sur la capacité régulatoire de l’approche par les communs en matière de bifurcation de l’appareil productif, le tout sous la direction de Nicolas Postel et en co-encadrement avec Pierre Robert.

Directeur(s) de thèse

Nicolas Postel
Pierre Robert

Mots clés du projets

Approche par les communs ; Bifurcation ; Société post-croissance.

Synthèse du projet de recherche

L’appareil productif, autrement appelé entreprise, est devenu inefficace dans le sens où il n’arrive plus à assurer la reproduction sur le long terme de la communauté. Nous proposons, à travers ce projet de thèse, d’étudier deux mouvements potentiellement régulatoires (l’approche par les communs et la démocratisation de l’appareil productif) pour penser la bifurcation de l’entreprise comme espace politique et démocratique et ainsi la rendre à nouveau opératoire et soutenable. Ces deux mouvements, dispersés à
la fois sur le plan pratique et théorique, ne peuvent constituer une alternative solide et prétendre sortir de l’ornière dans laquelle est aujourd’hui notre mode de production, que si ils s’inscrivent au plan conceptuel et pratique dans une représentation commune du changement institutionnel qu’ils supposent. L’enjeu de cette thèse suppose donc des allers-retours entre la construction d’un cadre conceptuel réunissant les deux mouvements de bifurcation évoqué ci-dessus, et le travail d’enquête de terrain qui permettra d’affiner progressivement cette représentation des « alternatives productives ».