Journée d’étude : Lancement de la chaire !

Date : 22/03/2024
9h – 13h
Lieu : Espace culture (campus Cité Scientifique)

Programme 

– 9H- 10H45

Alexandre Rambaud : comptabilité Care et philosophie d’une écologie anticapitaliste

Florence Jany Catrice : vers un indice de santé territorial écologique et social 

– 11H- 13H

Arnaud Buchs – Communs (im)matériels : enjeux épistémologiques, institutionnels et politiques Hervé Defalvard – la société du commun

Les enjeux

Cette journée d’étude se propose d’étudier dans une optique de sciences sociales les enjeux que soulèvent le changement de notre mode de production. La nécessité de ce changement ne fait plus débat. En revanche sa profondeur, ses implications sur l’articulation de sphères longtemps artificiellement séparées (production / consommation … économie/politique) font débats.

Nous avons choisi pour ce lancement de la chaire « Socio-Economie des Communs », qui sera dédiée à l’étude de ces bouleversements de notre mode de production et ses implications socio politiques, de privilégier deux perspectives congruentes : une réflexion sur la valeur, une réflexion sur les communs.

Savoir ce qui compte vraiment n’est pas une question si simple, et ne saurait être réduit aux sphères de l’intime. C’est une question socio-politique. Longtemps capturé par les économistes et les financiers qui ont produit des référents publics et privés censés être indiscutable de mesure – PIB pour les affaires publiques, la « juste valeur » pour les affaires privés – cette question irrigue désormais les réflexions et le débat public. La critique a commencé à s’emparer du PIB – véritable totem de politiques publiques – avant de mettre en lumière l’incroyable captation politique que représente l’élaboration des normes privés de performance productive, de plus en plus pliées en faveur de la performance financière, sans aucune forme de discussion publique. Cela formera une première partie de notre matinée.

Sortir de notre univers productif, articulé et mis en tension dans l’opposition entre propriété Etatique et propriété privée (deux modes d’accaparement dont découle, dans une optique néolibérale, deux modalités d’accumulation et de performance collectivement insoutenable) cela suppose de penser autrement et collectivement l’usage des « ressources » (et par voie de conséquence des besoins), relier la question de la production, de la consommation et de la politique (ou de l’éthique), envisager autrement nos performances collectives.


On voit ici que les deux interrogations se relient. Pour réussir à prendre un chemin compatible avec le maintien d’une vie authentiquement humaine sur terre il va nous falloir bâtir des institutions permettant de savoir ce qui pour nous a de la valeur et que nous voulons préserver.

Présentation : santé sociale et écologique