Articuler le social et l’écologique dans les politiques publiques de transition : Le cas des politiques publiques environnementales dans le Bassin minier des Hauts-de-France.

Noah Cautier
noah.cautier.etu@univ-lille.fr
Après une formation en sociologie et en économie politique ainsi qu’un passage à l’Université de Montréal qui a donné lieu à un travail sur l’économie sociale et solidaire au Québec, je me suis orienté en master d’économie politique à l’Université de Lille (Master EMP) ou j’ai consacré mes travaux lors d’un mémoire de M1 à des questions d’histoire de la pensée économique sur l’incorporation de la problématique écologique dans la théorie de la régulation. Je travaille actuellement sur l’enjeu de l’articulation entre question sociale et question écologique dans l’action publique.

Directeur(s) de thèse

Richard Sobel

Mots clés du projets

Transition écologique et sociale ; question sociale ; question écologique ; politiques publiques ; justice sociale ; acceptabilité sociale ; économie des conventions ; théorie de la régulation ; méso-économie ; démocratie ; bassin minier .

Synthèse du projet de recherche

La thèse se propose de contribuer à l’analyse de la façon dont les politiques publiques rencontrent le problème d’articulation du social et de l’écologique, comment elles se le représentent et comment elles se proposent d’y répondre. Cette articulation est-elle réductible à une simple problématique descendante d’« acceptabilité sociale » qu’il s’agirait de « gérer » au mieux des intérêts des « publics » pour les acteurs et institutions qui élaborent et mettent en place ce type de politique ? Ou bien plutôt ne doit-elle pas chercher à s’élaborer et à se déployer sur fonds d’un socle socio-cognitif plus large et plus mobilisateur parce que coconstruit avec l’ensemble des parties prenantes, seule façon d’articuler durablement efficacité écologique et justice sociale ?

La thèse se centrera sur les politiques publiques de transition écologique – État, région, département et collectivité territoriale – qui sont mises en œuvre au niveau du bassin minier des Hauts-de-France, territoire jadis fleuron du mode de production industrialiste et aujourd’hui emblématique des enjeux sociaux de la transition écologique. A l’aide d’une enquête de terrain portant notamment sur les différents niveaux d’acteurs publics pertinents et en s’appuyant sur les différents niveaux d’acteurs publics pertinents, il s’agira (1), d’une part et principalement, d’analyser les cadres socio-cognitifs d’arrière-plan des politiques actuelles et mettre au jour les formes de justification mobilisées et (2), d’autre part et de façon plus exploratoire, de prospecter les voies et moyens d’un socle alternatif plus inclusif et participatif, condition de la soutenabilité.

Le cadre d’interprétation de l’enquête sera celui de l’économie institutionnaliste, en particulier la combinaison de l’approche méso-régulationniste (pour expliquer le système d’actions) et de l’approche conventionnaliste (pour comprendre les logiques d’acteurs), ce qui permet de mettre l’accent sur les compromis socio-politiques et les régimes d’engagement sur lesquels doit
s’appuyer tout mode de développement économique durable, c’est-à-dire combinant, dans des arrangements institutionnels toujours spécifiques, efficacité et justice.